
Dix ans après sa création le 19 mai 2009, et des débuts en cinquième division allemande, le RasenBallsport Leipzig semble aujourd’hui être l’un des favoris au Schale (trophée remis au champion de Bundesliga). Toujours présent dans le top 6 depuis sa montée en Bundesliga en 2016, et une honorable deuxième place lors de l’exercice 2016-17, Le Leipzig confirme toujours un peu plus ses grandes ambitions, et peut-être que cette saison sera celle du sacre.
Après une entame de championnat réussie (4 matches : 3 victoires et 1 nul face au Bayern), le RB Leipzig, actuel premier de la Bundesliga n’aura pas non plus manqué l’ouverture de son bal européen. A l’Estadio da Luz, sur le terrain du Benfica, les hommes de Julian Nagelsmann ont pris trois premiers points importants ainsi que la tête dans le groupe G de l’infatigable Ligue des Champions. De quoi pousser encore un peu plus haut les espoirs de ceux qui n’ont cessé de croire au projet de ce club ambitieux et grandissant.
Julian Nagelsmann
Recruté par Leipzig en provenance de Hoffenheim dont il a fait les beaux jours, Julian Nagelsmann n’a pas caché l’objectif à long terme du club qui est de bousculer le Bayern Munich et le Borussia Dortmund. A 32 ans, le technicien possède déjà une philosophie bien claire ; tactique offensive, jeu très propre, pressing tout-terrain… Nagelsmann admire Guardiola, donc adore la possession de balle. Mais le jeune coach ne s’arrête pas là et impose à ses équipes un « football-total » couplé à des changements de tactique en cours de match. Passer d’un 4-2-3-1 à un 4-4-2 puis à 3-5-2 n’est pas une frayeur pour Nagelsmann qui malgré un jeu ultra-offensif possède une gestion de la défense plus que satisfaisante. Celui qu’on considère comme le prochain grand tacticien du football prête énormément d’attention à l’intelligence de jeu et n’hésite pas à « tuer » mentalement ses joueurs à l’entrainement afin de les rendre capables de prendre des décisions très rapidement tout en évaluant et en triant toutes les informations sous pression. Si le premier objectif de Leipzig est le sacre en Bundesliga, l’ex-coach d’Hoffenheim espère aussi réussir une bonne campagne européenne cette saison, après avoir manqué la précédente avec son ancien club (3 nuls et 3 défaites durant la phase de poules).

Plus jeunes, plus forts
Pour atteindre ses objectifs, le RB Leipzig compte sur la jeunesse. Dans son effectif, la moyenne d’âge est de 22 ans, et la moyenne d’âge du onze qui avait débuté face au Bayern Munich était de 24 ans. Le centre de formation du « nouveau-né » allemand est sans doute un des gros atouts du club qui a d’ailleurs tapé fort une semaine avant la fin du mercato en prolongeant Timo Werner, sa pépite de 23 ans convoitée notamment par le… Bayern Munich (pour ne pas changer). Le buteur allemand a déjà inscrit cinq buts en quatre rencontres de Bundesliga et ne compte pas s’arrêter là. Si beaucoup de clubs européens préfèrent donner le ton en signant un ou deux ténors du football européen dans leur écurie, il n’en est rien du côté de Leipzig dont la ligne de conduite exige l’arrivée de jeunes joueurs âgés de maximum 23 (voire 24 ans) comme le prouvent les arrivées de Christopher Nkunku (21 ans et ex-PSG), Hannes Wolf (20 ans et ex-RB Salzburg), Luan Candido (18 ans et ex-Palmeiras B au Brésil), etc. Un style de recrutement qui ne dérangera surement pas le coach Julian Nagelsmann qui considère que l’expérience n’est pas une question d’âge mais plutôt de matches joués. Il fut d’ailleurs le plus jeune entraineur de l’histoire de la Bundesliga à 28 ans, avant de battre le record de jeunesse pour un entraineur de Champions League à 31 ans et deux mois. Inutile de rajouter qu’il est le mieux placé pour savoir que la valeur n’attend pas le nombre d’années.

Trois pour un seul Schale
Avec 10 buts en 4 matches, l’attaque de feu du Rasenballsport est à craindre en Europe. Si les ambitions affichées sont grandes, il semble que les moyens mis en place pour y arriver soient efficaces. Pourtant, le club allemand sponsorisé par Red Bull sait qu’en Bundesliga c’est le Bayern Munich qui a pour habitude de mener la danse, et devra se montrer extrêmement régulier durant cette course au titre s’il veut espérer renverser la tendance. La saison passée, c’est Dortmund qui était à deux doigts d’y parvenir en affichant un jeu alléchant. Les hommes de Lucien Favre auront cependant manqué de justesse à certains moments clés, comme lors de cette gifle reçue le 6 avril 2019 à l’Allianz Arena (défaite 5-0). Des points précieux perdus alors que les Bavarois semblaient pour une fois vulnérables. Au final, ce sont deux tout petits points qui auront donné l’avantage aux Munichois qui ont pu célébrer un septième titre consécutif. Indétrônables les mecs…
Au Borussia Dortmund, le retour de Matt Hummels, l’achat définitif de Paco Alcacer ainsi que la venue de Thorgan Hazard et Julian Brandt ont renforcé un effectif déjà bien loti. Souhaitant être présent sur tous les tableaux, Lucien Favre ne laissera rien au hasard et compte bien continuer de harceler le tenant du titre en Allemagne mais aussi titiller les plus grandes écuries d’Europe en C1. Le Barça a d’ailleurs échappé de peu à une débâcle lors du premier match de poule qui s’est étonnement terminé sur un score nul et vierge.

C’est vrai, ces dernières années n’ont pas été pleines de suspense en Allemagne, mais il semblerait que cette saison soit celle de beaucoup de surprise Outre-Rhin. On aura l’occasion de voir ces trois équipes à l’œuvre ce week-end : ce samedi, le Bayern accueille le FC Köln (victoire du Bayern cotée à 1,10) tandis que Leipzig se déplace au Werder de Brême (victoire de Leipzig cotée à 1,80). Dimanche, Dortmund ira affronter sur ses terres l’Eintracht Frankfurt (victoire de Dortmund cotée à 1,727).
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Alexander Anderson