
Entre 2010 et 2012, les Clasicos étaient des affrontements au moins sur 4 points différents; 3 matches dans le match. Au-delà du Real contre le Barça en lui-même, il y avait un match entre Ronaldo et Messi, Mourinho et Guardiola et souvent le 1er et le 2ème. Aujourd’hui que Pep et Mou ont transféré leur rivalité en Angleterre et que Cristiano a quitté sa maison blanche pour la Vieille Dame, ces deux écuries connaissent de nouveaux joueurs clés. Nous avons choisi d’en mettre deux en avant.
Ter Stegen : le dernier rempart

Au Barça, peu de choses nouvelles sous le Soleil : Messi continue de marcher sur l’eau et d’éclabousser la planète foot de son génie pour faire briller l’écusson du Barça. Alors qu’auparavant les lieutenants qui l’aidaient à réaliser cette mission étaient plutôt des joueurs offensifs, il semble qu’aujourd’hui son binôme soit devenu un joueur dont la position sur le terrain est opposée à la sienne : le gardien Marc-André ter Stegen.
L’importance des gardiens dans une équipe est rarement exprimée à sa juste valeur. Et dans un contexte de celui de ce Barça moins dominant qu’à la grande période Guardiola, avoir un gardien comme ter Stegen est une réelle bénédiction. À titre de comparaison, l’équipe catalane a encaissé 20 but en championnat espagnol à ce jour et n’est “que” la 5ème meilleure défense de Liga. Elle en avait encaissé 21 sur toute la saison 2010 – 11 ! Sa possession de balle globalement moins importante qu’à cette époque permet aux adversaire de plus disposer du ballon et donc de se créer plus de situations de buts.

Et c’est pour cette raison que MatS est si précieux. Son talent permet de limiter les dégâts causés par un milieu qui étouffe moins l’adversaire en perte de balle et une défense moins rugueuse qu’à l’apogée du duo Puyol – Piqué. Il est à la défense ce que Messi est à l’attaque : l’homme providentiel sur lequel les autres savent qu’ils peuvent se reposer. Ayant déjà réalisé de grande performance cette saison (Atletico, le penalty arrêté à Dortmund, l’arrêt sur la tête de Lautaro Martinez), le portier allemand sera probablement un élément clé des Blaugranas face à l’attaque madrilène.
Benzema tout 9
Et pour illustrer l’attaque madrilène, quel meilleur joueur que Benzema ? Celui que Mourinho a un jour qualifié de chat pour parler de son manque d’esprit de tueur est aujourd’hui devenu le prédateur dangereux qu’on attendait qu’il soit sur le terrain. Peu de gens auraient parié sur le fait que KB9 se mue à nouveau en 9 pur tant il avait enfoui cet aspect de son jeu pour devenir un joueur au service du collectif (pour ne pas dire de Cristiano Ronaldo).

La paire CR7 x KB9 a été une des plus prolifiques de ces dernières années. Et si les buts du portugais attiraient le plus la lumière, l’ancien Lyonnais y ait pour beaucoup car il est le meilleur donneur d’assists de Ronaldo. Mais au début de la saison 2018 – 19, fraîchement orphelin du meilleur buteur de son histoire, le Real doit désormais compter sur Benzema pour apporter des buts à son équipe. Sans le transfert d’Hazard (censé débarquer après la Coupe du Monde 2018), Nueve se retrouve dans une situation qu’il n’a plus connu depuis très longtemps : être la “seule” personne sur qui on compte pour débloquer les situations. Depuis ce moment, il n’est pas seulement redevenu un grand buteur, il a également gardé la même envie et capacité de participer au jeu du Real.

D’ailleurs, depuis leur séparation, l’attaquant a même de meilleures statistiques que CR7 (46 buts – 18 assists en 64 matches contre 39 et 11 en 62). Ces chiffres sont évidemment à relativiser étant donné que CR7 est dans un contexte totalement. En plus du fait qu’il soit deux ans et demi plus âgé que Benz’, il est également dans une nouvelle équipe et un nouveau championnat, ce qui implique un temps d’adaptation. Mais cela en dit quand même beaucoup sur la qualité de celui qu’on appelle le Fumier devant le but.
Rifa